"L’autoroute traverse désormais le paysage et s’impose à lui tel un monument continu, le découpe, histoire et relief compris. L’autoroute est monument dans le paysage urbain, l’échangeur y est une entrée et une sortie. Elle distord l’espace rural, rend lointain ce qui était voisin. Urbain, périurbain et rural s’y entremêlent à grande vitesse en une cité linéaire devenue le cœur de la Wallonie.
Comme un écho à Kevin Lynch, la dorsale E42 modifie la perception et l’imaginabilité du territoire. Au sein même de l’espace routier, l’explicite iconographie devient plus importante que l’espace qu’elle décrit et traverse. Pour l’automobiliste, le panneau est une valeur plus sûre que la vision directe: une symbolique venturienne a fini par prendre le dessus sur la réalité."